PRISME
Tu respires la couleur, et l’arc-en-ciel te jalouse. Tes angles semblent naturellement parfaits : le mystère des nombres. Tu es plus que l’or de tout ciel ; tu figes et dévoiles la teinte de mon souvenir le plus cristallin.
Je me rappelle avoir entendu l’univers se répéter le prisme des prismes : tels nos vœux, rayonnent les reflets d’océan, et tu as la décence d’être aussi léger qu’un silence qui vibre.
Ton prisme est la clé de mes frontières, un éclat de déni pour la nuit, une éclaircie pour ma vie. Arrache la couleur de l’astre, fais-la flamme de prisme, puisque tout pouvoir se nature, puisque toute humilité se doit au grain.
Mon prisme se réfléchit et décide : ma main arquée et le ciel de dessous concrétisent mon idée ; nous décidons d’être souvenir d’un prisme, d’être la couleur d’un vers, la couleur d’un autre. 
Claire Valadou
Back to Top